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A l’orée de la forêt vierge

Chapitre IV : De juillet 1913 à janvier 1914

Les mouches tsé-tsé apparurent dès le lever du soleil. Elles ne volent que de jour. Les pires moustiques ne sont, en comparaison, que des êtres inoffensifs. La tsé-tsé a environ une fois et demie la taille de notre mouche commune, à laquelle elle ressemble, si ce n'est que ses ailes, au lieu d'être parallèles, recouvrent son corps comme les deux lames d'une paire de ciseaux.

Pour se gorger de sang, la mouche tsé-tsé pique à travers les tissus les plus épais. Elle est aussi prudente que rusée, et esquive la main qui veut la frapper. Dès qu'elle sent que le corps sur lequel elle s'est posée fait le moindre mouvement, elle s'envole et se cache contre les parois du bateau. Son vol est silencieux. On ne peut s'en défendre dans une certaine mesure qu'au moyen de petits plumeaux. Elle est bien trop avisée pour se poser sur un fond clair où on la découvrirait aussitôt. La meilleure manière de s'en préserver consiste donc à porter des vêtements blancs.

J'ai vu cette règle se vérifier durant notre voyage. Deux d'entre nous étaient habillés de blanc, le troisième avait un vêtement kaki. Ceux-là n'avaient presque pas de tsé-tsé sur eux, mais celui-ci fut constamment agressé; les Noirs eurent à en souffrir le plus.

La mouche tsé-tsé appartient au genre des glossines, qui compte de nombreuses espèces, sous-espèces et variétés en Afrique. La glossina palpalis, qui propage la maladie du sommeil, rentre dans ce groupe.

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